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Collections permanentes


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Bol au blason

Alliage cuivreux, décor gravé
H. 7 ; D. 16 cm
Date de création : Egypte ou Syrie seconde moitié du XVe - début du XVIe siècle
Région : Egypte ou Syrie

Ce bol constitue une variante à paroi droite du bol inscrit (Inv. R 66), variante qui apparait dans la seconde moitié du XIVe siècle et se répand au XVe siècle.

Les éléments de son décor trouvent leur origine au XIVe siècle : séparation en registres superposés scandés par des médaillons, larges médaillons polylobés, pseudo-écriture à entrelacs, frise inférieure de lancettes, motifs de remplissage d'entrelacs en « Y », ou guilloché. Toutefois, le traitement plus grossier, l'écriture moins présente et plus relâchée rattachent cet objet à la fin de la période mamlouke. On retrouve ce type de décor et de traitement sur de nombreux objets : bassins, bols, plateaux ou boîtes à compartiments. Citons à titre de comparaison un bol conservé à la Galleria Regionale della Sicilia à Palerme [1] et un autre au musée du Louvre, de facture plus soignée qui présente un blason identique [2]. Concurremment à ces objets, il existait des versions plus luxueuses de ce type à paroi droite, en laiton incrusté d'argent, comportant la même organisation et un blason identique [3]. L'inscription, qui est d'une écriture peu soignée, demeure obscure ; on en retrouve certains passages sur deux petits bols conservés au Victoria and Albert Museum à Londres [4], assez semblables par ailleurs pour ce qui est décor. Un médaillon polylobé sur deux enferme un blason, schématisant une écritoire, avec ses deux compartiments oblongs destinés à ranger les calames et les réservoirs pour l'encre, le sable et les fils de coton servant à absorber l'excès d'encre. L'écritoire était l'insigne du secrétaire (davadar), l'une des charges occupées à la cour du sultan par les émirs mamlouks. Au XVe siècle, ce blason semble s'être généralisé et avoir été utilisé dans un but plutôt décoratif, conservant le souvenir de sa connotation honorifique. A cette époque, par opposition au XIVe siècle, les blasons des émirs se distinguent plutôt par leur division tripartite et leur nature composite associant plusieurs emblèmes. C.J.

[1] Cat. exp. Venise 1993-1994, p.320, n°186.

[2] inv. OA 6012.

[3] par exemple au musée Benaki à Athènes, inv. 13080, non publié.

[4] M. 7-1946 et M. 9-1946, non publiés.

Avignon, musée Calvet

Non exposé


Inv. inv.R 67

Legs Calvet, 1810


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